Le « régime » de l ’ auto-entreprise est né le 1er janvier 2009. Il a rencontré dès sa création un vive succès. Pourtant, plusieurs éléments qui rentreront ( peut être) en vigueur début 2013 risque de rendre difficile, voir impossible, la vie de ces « auto- en trepreneur ». Tout d ’ abord, le projet de loi de finance 2013 prévoit une augmentation des cotisations sociales, ainsi leurs cotisations devraient progresser de 2 à 3 points.
Un auto-entrepreneur qui exerce une activité de vente de marchandises verra son taux de cotisa tions passer de 12 à 14%. Celui qui vend des prestations de services et/ou artisanales paiera désormais 24,6% de charges contre 21,3%. S ’ il exerce une profession libérale, son niveau de prélèvement passera de 18,3% à 21,3%.
Ceux qui ne déclareront pas de chiffre d ’ affaires resteront cependant exonérés de charges, pondère le ministère du Commerce et de l ’ Artisanat. Ceci reste avantageux par rapport aux autres entrepreneurs individuels, qui doivent s ’ acquitter d ’ un forfait même si leur activité ne dégage pas d ’ argent. Et les auto-entrepreneurs bénéficieront encore d ’ une franchise de TVA.
Il faut entendre ici qu ’ ils ne sont pas les seuls concernés par cette augmentation, les professions libérales et les travailleurs indépendant (TNS) seront probablement touchés par ces augmentations. Cette augmentation n ’ est pas le point le plus négatif pour cette année 2013. En effet, 24 député s ont présenté un projet de loi visant à limiter la durée même du statut à 18 mois. Sous prétexte d ’ une concurrence un peu trop agressive et que 18 mois suffis ent à lancer correctement une « ré elle » activité, et donc de se diriger vers un autre statu t.
Le projet de loi précise d ’ ailleurs : « Sa mise en œuvre a cependant très rapidement suscité de vives interrogations de la part de chefs d ’ entreprises déjà en place, tout particulièrement dans le secteur du bâtiment. » Personnellement, je pense que ces députés ont omis (volontairement ou non) que ce statut permettait aussi a des salariés de pouvoir arrondir leurs fins de mois, ou de légaliser un revenu régulier. Que vont devenir, ou plutôt que vont faire ces personnes si ce texte est validé ? retourner dans le travail au noir ?
Ensuite, l ’ aspect reste un peu exagéré. En effet, si il y a un point sur lequel je peux réagir par ce que je le connais bien, c ’ est celui du bâtiment. Oui l ’ ont peut dire qu ’ il y a une concurrence, mais je n ’ irais pas jusqu ’ à dire qu ’ elle est déloyale. Les travaux confiés au auto-entrepreneur sont la plupart du temps des petits travaux, qui d ’ ailleurs, dans la plupart des cas n ’ intéresse pas les artisans. En effet, ré fléchissons un peu. Confieriez vous à un autoentrepreneur la construction de votre maison ? certainement pas je pense ! Si vous êtes auto-entrepreneur, répondez à ces questions :
- que comptez vous faire si ce projet de loi est validé ?
- quelles conséquences va avoir sur votre business cette augmentation de charges ?
- que pensez vous de ce projet de loi ?
- pensez vous déjà à une reconversion ?